C'était un mois de novembre du genre Houellebecquien. J'avais un trop plein de peines, une petite déchéance latente qui me torturait avec force. J'ai fuit.
J'ai embarqué avec mon Leica, dans un rafiot qui se balançait furieusement dans une mer en colère. J'ai embrassé la solitude du marin qui revient sur une terre vierge de pensées qui heurtent les silences. J'ai marché, marché, j'ai plongé dans cette eau inquiétante qui borde des roches-rasoir. Seul, pendant trois longs jours, tentant de chercher dans ma noirceur, la ligne blanche du chemin qui me restait à emprunter.